Par le docteur Jean Louis PEPIN, chef de service CHU en neurologie, directeur médical du CHR de la Citadelle.
« Il vaut mieux une tête bien faite qu’une tête bien pleine ». Cet aphorisme éculé prend néanmoins tout son sens à la lumière des progrès réalisés dans le domaine des neurosciences.
Si l’élève ne peut se résumer à son seul cerveau, celui-ci est déterminant en ce qui concerne l’apprentissage. Les mécanismes neurologiques permettant à l’élève d’être attentif sont de mieux en mieux connus ainsi que les structures nerveuses permettant d’accumuler les connaissances et les apprentissages. Le système nerveux fonctionne selon une boucle de rétroactions à multiples facettes et le comportement induit par l’apprentissage entraîne des modifications non seulement à l’échelle individuelle et sociale mais aussi à l’échelle du neurone et de la transmission du message nerveux à travers les synapses.
Cette connaissance peut-elle avoir une influence sur notre façon d’enseigner ? Certainement, pour autant qu’elle soit bien comprise et appliquée. Les données scientifiques présentées doivent permettre à l’enseignant de favoriser les apprentissages ; néanmoins, l’enseignant lui-même en interagissant avec l’élève en module en retour les capacités. Enfin, le libre arbitre de l’élève lui-même ou son substrat neurologique a une influence sur la réussite ou l’échec de cet apprentissage.
Organisateur
Une programmation de LEEP-Liège