A la Bibliothèque George Orwell des Territoires de la Mémoire, cela pourrait sonner comme une évidence si l’on repense au pernicieux Ministère de la Vérité dans le roman 1984 de l’écrivain britannique.

Et pourtant il s’agit d’une vraie gageure…

En effet, la réflexion sur la/les vérité·s donne le vertige, et rend sa définition presque impossible. Ne parlons même pas de son (leurs ?) contenu(s) … Ni du registre de l’idée, ni de celui de l’opinion, la vérité relèverait plutôt du registre de la vérification par le fait, et de formes de négociation consacrées et codifiées. Pas aussi simple…pour certains penseurs post-modernes, il n’y a pas de faits à proprement parler…mais des interprétations, et des vérités toutes relatives.

Nous aurions même basculé dans le monde de la « post-vérité », où les convictions personnelles, mais aussi la manipulation et le mensonge, l’emportent sur cette logique de crédibilité factuelle.

On le voit, la question de la recherche de la certitude relève aussi bien de l’individu que du collectif.

Peut-on construire la vérité par le débat ? Doit-on la laisser aux seuls scientifiques ? Plus que sur son contenu, faire connaître au plus grand nombre les règles d’élaboration de la vérité afin que chacun se l’approprie ? De promouvoir des méthodes comme le libre-examen au niveau individuel ? … Ou un peu de tout à la fois ?!

Quelles pistes la littérature et la culture peuvent-elles nos donner ? Le récit peut-il aider à construire de la vérité ? Le médium livre a-t-il une autorité particulière ? Vos exemples sont les bienvenus !

Sujet sérieux, mais ambiance conviviale garantie !

Organisateur

Les Territoires de la Mémoire asbl